mercredi 22 octobre 2008

Cevizli incir tatlısı - Figues sèches farcies aux noix



Vous savez ce qui me manque, ici ? Un petit restau turc sympa, pas trop loin de la maison. A ma connaissance, le restaurant turc le plus proche est Divan Turkish Kitchen & Bar, à Philadelphie. Une heure de route, ça fait beaucoup pour un baklava ! C'est dommage car c'est un restaurant que j'ai beaucoup aimé lorsque je l'ai découvert, à son ouverture, il y a bientôt deux ans.

J'y avais rencontré Stéphanie et Fanfan et nous y avions passé un délicieux moment. Nous avions allègrement partagé une assiette de meze composée, entre autres, de feuilles de vigne farcies et de quelques tartinades, avant d'enchaîner sur des kebabs pour Fanfan et moi et des mantı (des raviolis turcs) pour Stéphanie. Ah, comme j'avais aimé mon kebab ! Servi sur une tranche de pide (pain turc) bien moëlleux et gorgé de sauce tomate, il était tranché fin et son odeur me rappelait la Turquie. Je donnerais cher pour en manger à nouveau !

En guise de dessert, nous avions partagé des figues sèches farcies aux noix, ou cevizli incir tatlısı en turc. Rien d'exceptionnel en apparence mais détrompez-vous : ces figues-là sont délicatement farcies de noix avant d'être confites dans du sucre. Un délice.

Je ne suis plus retournée chez Divan Turkish Kitchen & Bar mais j'ai depuis trouvé de nombreuses recettes de cevizli incir tatlısı. Celle que j'ai adoptée est une recette de Saziye, grâce à qui je peux désormais patienter en attendant l'ouverture d'un (hypothétique) restaurant turc près de la maison.


Les figues de Divan Kitchen & Bar

Cevizli incir tatlısı - Figues sèches farcies aux noix (d'apres une recette de Saziye)

Ingrédients pour 6 personnes

20 figues sèches
1 poignée de noix concassées
90 g de sucre en poudre
150 mL d'eau

Préparation

Faire ramollir les figues dans l'eau tiède pendant 30 minutes environ. Si vous êtes pressés par le temps, utilisez de l'eau bouillante. Couper la tige des figues et remplir l'intérieur de la figue de quelques morceaux de noix. Placer les figues farcies dans une casserole de taille moyenne, puis ajouter le sucre et l'eau. Couvrir et laisser cuire à feu très doux pendant 30 minutes ou jusqu'à obtention d'un sirop épais. Attention à ne pas faire brûler le fond de la casserole ! Décorer de quelques morceaux de noix et servir tiède ou froid avec un café turc.


Le café de Divan Kitchen & Bar

Notes

Ces figues accompagnent très bien le revani.

Pour cette recette, il est impératif d'utiliser de belles figues sèches de qualité. Les meilleures viennent de Turquie, bien entendu ! Chauvinisme à part, vos figues doivent être larges et sèches mais souples.

lundi 13 octobre 2008

Le paw-paw



Un grand bravo à Malena qui a su identifier ces drôles de fruits : il s'agissait en effet de paw-paws (prononcer pow-pow'z) !

Le paw-paw, ouate-is-dat ?

Le paw-paw est un fruit originaire du nord-est des Etats-Unis mais que je n'ai découvert qu'il y a quelques semaines. Quelle ironie, il m'aura fallu toutes ces années (six, pour être précise) pour découvrir un fruit natif de ma région. C'est normal : la culture du paw-paw semble être tombée en désuétude en raison des difficultés à transporter et à stocker ce fruit. Quel dommage ! Car le paw-paw est un fruit savoureux. Sa chair blanche et fondante libère, une fois en bouche, de doux arômes de banane. On la déguste simplement, à la petite cuillère, mais je l'imagine bien remplacer la banane dans un banana bread. Un paw-paw bread, avouez que ça en jette.



J'ai acheté mes premiers paw-paws au farmers market d'Avondale. Le vendeur m'expliquait que les plantes à paw-paws étaient naturellement résistantes aux insectes et autres maladies. Plus fort encore, les feuilles secrèteraient un insecticide naturel utilisé dans la production de pesticides bios. En poussant un peu mes recherches, j'ai même découvert que le paw-paw contiendrait une substance capable de réduire le flux sanguin vers les cellules cancéreuses ! Incroyable, non ?



La saison des paw-paws s'étend sur les mois de septembre et d'octobre. A cette époque, vous les trouverez sur certains marchés de ma région, peut-être aussi, dans certains supermarchés. Si vous avez la main verte, vous envisagerez peut-être de faire pousser vos propres fruits. Dans quelques années, qui sait, vous mangerez peut-être votre premier paw-paw bread !

samedi 11 octobre 2008

Ouate-iz-disse ?



Je re-formule ma question pour les non-anglophones : cékoidonc ? Un indice : ce n'est pas une mangue. A vous de jouer !

Mise à jour : Malena a trouvé !

jeudi 2 octobre 2008

Carrot cake



Mon plus grand plaisir, lorsque je visite mon blog, est de me replonger dans mes archives. J'aime relire les billets que j'avais écrits à la même date l'an passé et redécouvrir des recettes qui me rappellent à leur tour de jolis moments. Si mon rythme de publication a beaucoup diminué depuis la naissance de ma fille, mon besoin d'immortaliser mes petits bonheurs gourmands, lui, ne m'a pas quittée. Tant pis donc si mes billets paraissent un peu en retard, l'essentiel pour moi est de garder le souvenir d'un repas, d'une adresse de restaurant ou, comme c'est le cas aujourd'hui, d'une recette qui a fait ma fierté.



Ce carrot cake, je vais aimer m'en souvenir. Je l'ai réalisé pour ma collègue et amie Lauren, à l'occasion de la wedding shower que nous lui avons organisée au travail. Il m'a demandé quelques efforts, puisque j'ai du râper 500 g de carottes sur une râpe fine (ça prend du temps et ça fait mal à la main) et fabriquer mon propre colorant orange (ça prend du temps et c'est salissant !), mais quel plaisir j'ai pris à créer quelque chose d'aussi bon et joli !

La recette du carrot cake est tirée du livre de Rose Bakery. Sa particularité ? Elle contient deux fois moins de sucre que les recettes de carrot cake traditionnelles : on peut donc (et je vous le conseille) être généreux avec le glaçage. Pour la décoration, je me suis tournée vers le Baking Handbook de Martha Stewart qui m'a donné l'idée géniale de façonner des carottes en massepain : c'est la petite pointe de sophistication qui change tout !



C'est avec beaucoup de fierté que j'ai donc servi ce gâteau. Vous auriez du voir le regard étonné de mes collègues devant ces petites carottes ! La dégustation a eu lieu dans le plus grand silence, ce que j'ai traduit comme un grand compliment. On m'a simplement demandé : "did you make it from scratch?" Beaucoup sont repartis avec une part de gâteau ou deux, y compris Lauren, qui a tenu à partager ce carrot cake avec son fiancé.

Je ne regrette finalement qu'une chose, ne pas avoir pris une photo du gâteau entier !



Quelques precisions sur le carrot cake : c'est un gâteau qui, comme son nom l'indique, doit son moëlleux à une bonne dose de carottes finement râpées. Parfumé à la cannelle, on y trouve aussi parfois des noix et/ou des raisins secs. On le recouvre traditionnellement d'un glaçage au cream cheese.

Carrot cake (d'après Rose Bakery Cookbook et Martha Stewart Baking Handbook)

Ingrédients

Pour le gâteau :

500 g de carottes lavées et pelées
4 oeufs
300 mL (1 1/4 cup) d'huile végétale
300 g (2 cups) de farine
225 g (1 cup) de sucre
1 cuillère à café de levure chimique
1 cuillère à café de cannelle

Pour le glaçage :

1 paquet de 225 g (8 oz) de cream cheese
114 g (1 baton) de beurre mou
100 g (1 cup) de sucre glace

Pour les carottes en massepain :

1 tube de massepain
Colorants rouge et jaune en gel OU colorant orange en gel
Quelques fânes de carottes

Préparation

Soulevez les manches, c'est parti !

L'AVANT-VEILLE

Préchauffer le four à 180°C (350°F). Beurrer un moule à manquer de (8 pouces) de diamètre et recouvrir le fond d'un disque de papier sufurisé.

Laver, peler et râper les carottes sur une grille fine. Reserver au frais.

Battre les oeufs et le sucre jusqu'à obtention d'un mélange homogène. Attention, le mélange ne doit pas trop blanchir. Ajouter l'huile et continuer de battre pendant quelques minutes. Ajouter les carottes puis la farine, la levure et la cannelle.

Verser dans le moule beurré et glisser au four 45 minutes ou jusqu'à ce qu'un cure-dent planté dans le gâteau en ressorte propre. Laisser refroidir sur une grille et démouler quand le gâteau a complètement refroidi.

LA VEILLE

Découper le gâteau dans la hauteur avec un couteau à pain. Pour vous aider, vous pouvez planter des cure-dents dans la tranche du gâteau et couper en suivant les marques.

Fouetter le cream cheese et le beurre mou. Ajouter le sucre glace et continuer de fouetter quelques minutes, le mélange doit être bien aéré.

Glacer le gâteau. Attention à ne pas le casser ! Mettre le gâteau au réfrigérateur et préparer les carottes en massepain.

Pétrir le massepain avec quelques gouttes de colorant orange jusqu'à ce que la couleur soit bien répartie. Si vous n'avez pas de colorant orange déjà prêt, ajoutez une à deux gouttes de colorant rouge à un peu de colorant jaune jusqu'à obtention d'une belle couleur orange. Attention, cette opération est délicate, il est très facile de sur-doser le rouge !

Prélever des petites boules de massepain à l'aide d'une cuillère parisienne et les rouler comme des boudins en insistant un peu sur l'une des extrémités. L'idée est de se retrouver avec quelque chose qui ressemble vahuement à une carotte ! Aplatir l'extrémite la plus large et faire des stries dans les carottes à l'aide d'un couteau bien aiguisé. Votre carrote est prête, recommencer jusqu'à épuisement du massepain.

Décorer le gâteau de carottes et de fânes et garder au frais jusqu'au lendemain.

LE JOUR MEME

Sortir le gâteau une heure environ avant le service.