mardi 29 novembre 2005

Citation du jour



La semaine derniere, Requia m'a demande de repondre au dernier questionnaire a la mode sur les blogs. Il s'agit de repondre a une question toute simple :
Quelle est votre citation preferee ?
La mienne est tiree du Cid de Corneille :
A vaincre sans peril, on triomphe sans gloire.
C'est ma devise depuis plusieurs annees et elle s'applique a tous les domaines, y compris culinaire !

Et vous, quelle est votre citation preferee ?

lundi 28 novembre 2005

Sauce de canneberges a la menthe



Comme promis, voici donc la recette de cette fameuse sauce aux canneberges dont je suis hyper fiere. Pour etre honnete, je n'avais pas mais alors, pas du tout, envie de laisser ma sauce a la tante de Jonathan. J'ai pourtant du m'y resoudre histoire de ne pas passer pour une radine qui tient a son Tupperware. Il n'empeche que j'y ai pense sur le chemin du retour jeudi soir, en regrettant de ne pas en avoir prepare plus pour moi. Cette sauce etait vraiment bonne (d'ailleurs j'en ai refait hier). Le lendemain, j'en ai meme eu la confirmation :

La mere de Jonathan m'en a demande la recette.

Vous vous rendez compte ? Ma chere maman, tu peux etre fiere de moi !

Cette sauce est delicieuse pour plusieurs raisons. D'une part, les canneberges sont pochees dans un melange de jus d'orange et de jus de pommes non filtre. Ce mode de cuisson permet aux baies de conserver leur forme, evitant a la sauce de ressembler a une puree bordeaux. Aussi, le jus de cuisson est reduit pendant une heure, concentrant ainsi ses delicieux aromes. Enfin, la menthe ajoute une note fraiche et surprenante fort agreable, equilibrant les aromes tout en restant discrete.

Le resultat ? Une sauce festive mais elegante, bien plus presentable que ces especes de boudins a decouper dont je vous avais deja parle. Amis canadiens, vous qui mangez des canneberges a Noel, epatez belle-maman avec cette merveilleuse recette !

Sauce de canneberges a la menthe (d'apres Williams & Sonoma)

Ingredients pour au moins 8 personnes

- 1 litre (soit 4 cups) de canneberges
- 480 mL (soit 2 cups) de jus d'orange frais (+ le zeste)
- 240 mL (soit 1 cup) d'apple cider (a defaut, utiliser du jus de pomme)
- 240 mL (soit 1 cup) de sucre cristallise
- 120 mL (soit 1/2 cup) de sucre roux
- 6 belles feuilles de menthe (j'en ai utilise 8)
- 1 baton de cannelle

Preparation

Placer tous les ingredients, a l'exception des canneberges, dans une grande casserole a fond epais. Porter le melange a ebullition et ajouter les canneberges. Laisser mijoter jusqu'a ce que la sauce epaississe, une heure environ.

Quand la sauce est prete, verser dans un bol et laisser refroidir. Cette sauce se deguste a temperature ambiante. Il est possible de la preparer la veille ; dans ce cas, laisser refroidir completement, couvrir et refrigerer. Sortir du refrigerateur au moins deux heures avant de la servir.

dimanche 27 novembre 2005

Thanksgiving sous la neige



Ca y est, je suis de retour ! Apres trois jours de dinde et de tarte a la citrouille, je suis prete a faire une pause : au menu de ce soir, il y aura donc de la soupe ! Cela dit, nous avons passe d'excellentes fetes de Thanksgiving : la compagnie etait excellente et la nourriture succulente. Pour couronner le tout, mon chou-fleur etait reussi et ma sauce aux canneberges fantastique (c'est, de loin, la meilleure des trois recettes que j'ai essayees jusque-la). Avant de vous donner la recette de la sauce, voici un petit compte-rendu en images du repas de jeudi soir qui avait lieu chez la tante de Jonathan. Tarzile, ce billet est pour toi !

Des mercredi soir, la neige avait commencer a tomber dans le Nord-Est de la Pennsylvanie. Le lendemain, le paysage etait recouvert de blanc et les routes glissaient serieusement : il nous aura fallu pres d'une heure pour arriver a destination.

Si la table etait deja (joliment) mise, tous les accompagnements n'etaient pour leur part pas encore prets. A peine arrives, tout le monde s'est affaire pour que la famille puisse enfin manger. Un peu stressee, je me suis occupee du chou-fleur (ah que c'est dur de cuisiner sur le territoire d'une autre !) tout en essayant de garder mon calme.



Moins d'une heure plus tard, les plats ont fini par trouver leur place sur la table. Enfin ! La star du jour, c'est bien entendu la dinde mais, personnellement, je lui prefere les accompagnements.



La puree de pomme de terre...



Les petits croissants a grignoter en guise de petits pains...



La fameuse sauce aux cannberges dont j'etais si fiere...



Les petits pois et, surtout, surtout, la farce de la dinde (stuffing). J'en ai pris deux fois.



Je sais, ce n'est pas photogenique mais c'est absolument delicieux. Chaque famille a sa recette de stuffing et celle de ma belle-mere (originellement celle de sa grand-mere) est un vrai bonheur. Elle est simplement constituee d'oignons et de morceaux de pain et je me bats tous les ans pour en avoir une grosse portion. J'ADORE. Cette annee, j'ai pris en cachette une photo de la recette (he, he, he, elle trainait dans la cuisine de belle-maman), histoire de pouvoir moi aussi perpetuer la tradition.

Avant de faire circuler les plats, Ted, maitre de maison, a lu une tres jolie priere amerindienne. Il faut garder en tete que Thanksgiving a une certaine connotation spirituelle voire religieuse et il n'est pas rare que cet enorme repas soit precede d'une priere.

Sur ces bonnes paroles, c'est le moment de remplir son assiette. Heureusement pour moi, j'etais arrivee le ventre vide car je ne sais pas comment j'aurais avale toute cette nourriture.



Une fois le repas englouti, les hommes sont alles, comme tous les ans, regarder le match de football americain a la tele. En effet, chaque annee a Thanksgiving, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige, les equipes de Detroit et de Dallas affrontent deux autres equipes . Le repas de Thanksgiving est surement aussi connu pour ses dindes que pour ses males avachis devant la tele (parfois ce sont les memes !). Pendant ce temps, nous autres nous sommes livrees a quelques travaux manuels ma fois fort instructifs (j'ai appris a rembourrer une chaise !), en attendant qu'un peu de place se libere pour...



Les fameuses tartes, bien sur ! J'ai craque pour la tarte a la citrouille, que je trouve plus legere et digeste que sa consoeur l'apple pie. La garniture etait fondant et epicee, exactement comme je l'aime.

Apres le the, ce fut le moment de rentrer. Le retour a ete aussi long que l'aller en raison de la neige qui a continue de tomber. Nous sommes rentres sains et saufs et, bien sur, repus. Le lendemain matin, conformement a la tradition que j'ai instauree, j'ai repris de la tarte a la citrouille pour le petit dejeuner. Le soir, nous avons remis le couvert chez la soeur de Jonathan, l'occasion pour nous de comparer les recettes (je sais, c'est pas bien) et de manger a nouveau comme des ogres.

Le bilan de ces quelques jours de vacances aura donc ete plutot positif (si ce n'est les temperatures qui sont, elles, restees bien negatives), bien que je reve desormais de m'enfiler un bouillon de legume !

mercredi 23 novembre 2005

La sauce aux canneberges de Thanksgiving



Demain est un grand jour pour moi : pour la premiere fois de ma vie, je vais contribuer au repas de Thanksgiving ! Je suis enchantee de pouvoir apporter ma touche personnelle a une fete pourtant si traditionnelle. Ma mission : preparer non pas un mais deux accompagnements. Dans le cadre de ma campagne de rehabilitation de ce pauvre legume, je vais ainsi preparer mon chou-fleur roti aux epices : Jonathan en avait dit tellement de bien a sa tante qu'elle m'a demande d'en preparer cette annee ! Le deuxieme plat, plus classique, n'est autre que la fameuse sauce aux canneberges (cranberry sauce).

Les canneberges sont des petites baies rouges originaires d'Amerique du Nord. Riches en vitamine C et autres anti-oxydants, elles se feront l'alliees de votre sante... a condition de ne pas les manger telles ! Les canneberges sont en effet tres acides et il est donc imperatif de les melanger a des sauces sucrees afin de pouvoir les avaler.

En Amerique du Nord, la marque Ocean Spray commercialise toute une gamme de produits a base de canneberges. On trouve ces fruits dans du jus de fruits aussi bien que dans des sauces pretes a l'usage.



Le probleme de ces sauces en boite est leur quantite en sucre, bien trop elevee pour accompagner la fameuse dinde, ainsi que leur conditionnement. Si la sauce aux fruits entiers (a gauche sur la photo) est presentable, il n'en va de meme pour sa version gelifiee (a droite sur la photo). En effet, la jellied cranberry sauce est une gelee epaisse de couleur bordeaux et de forme cylindrique sur laquelle les rainures de la boite de conserve ont laisse des traces. Le cylindre est generalement coupe en rondelles a la maniere d'un saucisson et constitue un plat typique de Thanksgiving.


Ca donne envie, vous ne trouvez pas ?

Le comble de tout ca, c'est que Thanksgiving est surement LE jour de l'annee ou maitres et maitresses de maison passent le plus de temps derriere les fourneaux. Pourquoi s'obstiner a demouler une sauce alors que c'est si simple (et meilleur !) de la preparer soi-meme ?

Dimanche dernier, j'ai en effet eu l'occasion d'essayer deux recettes a base de canneberges. Ces baies etant des produits relativement neufs pour moi, j'ai prefere tester quelques recettes en amont afin de presenter quelque chose de mangeable a ma belle-famille !

Les canneberges sont assez difficiles a trouver en Europe. Si par chance vous arrivez a mettre la main sur ces jolies baies mais que vous ne savez pas quoi en faire, je vous conseille de preparer la sauce classique aux canneberges dont la recette se trouve ci-dessous. Elle se prepare en quelques minutes et accompagnera vos volailles a merveille.



Sauce classique aux canneberges (adaptee d'apres Tyler Florence)


Ingredients pour quatre petits appetits

- 500 mL (soit 2 cups) de canneberges fraiches
- le zeste et le jus d'une orange non traitee
- 1/4 cup de sucre en poudre
- un baton de cannelle

Preparation

Dans une petite casserole, melanger le jus d'orange, le zeste, le sucre et le baton de cannelle. Porter a ebullition puis ajouter les canneberges. Laisser mijoter a feu moyen jusqu'a ce que les baies eclatent (elles vont faire "pop" !) et que la sauce epaississe, une dizaine de minutes environ.

Verser la sauce dans un bol et laisser refroidir avant de servir. La sauce se deguste tiede en accompagnement de volaille.

Note

Il est possible de preparer la sauce la veille. Dans ce cas, laisser refroidir completement avant de couvrir et de refrigerer. Laisser une heure a temperature ambiante avant de servir.



Chutney d'oranges confites aux canneberges


Apres apres avoir prepare ma petite sauce, j'ai decide de m'attaquer a une recette de chutney. La recette que j'ai essayee a ete developpee par David Lebovitz pour le magazine Bon Appetit du mois de novembre. Destinee a accaompagner une mousse au chocolat au lait, elle est assez sucree et je vous recommande de la servir en fin de repas. Le gout des canneberges n'etant pas tres prononce (et pour cause, il y en a peu !), ce chutney devrait ravir les papilles des refractaires a ces baies.

Je ne vous donne pas la recette en francais (elle est assez longue) mais vous la trouverez en anglais ici. Quelque chose me dit que ca doit aussi etre delicieux avec un gateau au chocolat...

Mais alors, vous demandez-vous, quelle sauce vais-je donc ramener demain ?

Excellente question ! Au moment meme ou je vous ecris, je suis en train de preparer un deuxieme chutney de canneberges. On y trouve du jus d'orange, de l'apple cider (jus de pommes non filtre) ainsi qu'un peu de menthe pour rafraichir le tout. J'ai trouve la recette sur le site de Williams & Sonoma et, d'apres ce que je viens d'en gouter, ca devrait plaire a ma belle-famille !

Sur ces bonnes paroles, je vais vous laisser en vous souhaitant un joyeux Thanksgiving !

Pour en savoir plus sur les traditions de Thanksgiving, je vous invite a (re)lire le billet que j'avais ecrit a ce sujet l'an dernier.

mardi 22 novembre 2005

Profil d'une blogueuse

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Olivier Gochet vient de dresser mon portrait sur son blog Profil. L'espace de deux billets, il leve un voile pudique sur ma petite personne. Je vous invite lire ses textes qui, je l'espere, vous plairont autant qu'a moi. Rendez-vous demain pour la derniere note, ecrite par mes soins, toujours sur Profil.

Merci Olivier pour ce beau cadeau !

Mise a jour : le troisieme billet est desormais en ligne.

lundi 21 novembre 2005

Sante !

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Mon cher papa, je leve mon verre de cranberries* a ta sante, que je te souhaite meilleure que l'an passe. Prend bien soin de toi cette annee parce que je compte bien boire du champagne en 2006 !

Joyeux anniversaire, papounet !

*canneberges, petites baies d'Amerique du Nord riches en vitamine C et autres anti-oxydants. C'est bon pour la sante !

dimanche 20 novembre 2005

Feist a Philadelphie !

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L'annee derniere, quelques semaines a peine avant mon anniversaire, j'avais fait un voeu.
[...] si la chanteuse canadienne Feist pouvait elle aussi passer par Philadelphie, cela me ferait tres plaisir !
J'ai du etre entendue puisque j'ai enfin eu l'occasion de la voir ! Ca s'est passe hier au magasin Border's de Bryn Mawr, ou elle a interprete quelques-unes de ses chansons. Feist n'etant, a ma connaissance, pas tres connue aux Etats-Unis, seuls quelques dizaines de spectateurs avaient fait le deplacement. L'espace de quelques chansons, j'ai ete bercee par ses jolies chansons et son timbre de voix si particulier. Quel delice. Apres le mini-concert, la chanteuse a dedicace son album et j'ai fait ma craneuse dans la queue avec ma version francaise de Let It Die.

En sortant du magasin, j'ai pense a ma mere qui nous a toujours dit, a ma soeur et a moi, de tojours souhaiter de bonnes choses : les voeux finissent par etre exauces.

mercredi 16 novembre 2005

Julie & Julia



Voila un moment que je voulais vous parler de Julie & Julia. Non, ce ne sont pas mes deux nouvelles copines mais le titre d'un livre qui est sorti fin septembre aux Etats-Unis. L'histoire, largement autobiographique, est celle de Julie Powell, une interimaire presque trentenaire qui decide brusquement de trouver un sens a sa vie. Elle se donne un an et pas un jour de plus pour realiser les 524 recettes du livre Mastering the Art of French Cooking de Julia Child.

Vous ne connaissez pas Julia Child ? A vrai dire, c'est lors de son deces l'an dernier que j'ai pour la premiere fois entendu parler d'elle. Cette grande dame au destin incroyable a decouvert la cuisine a Paris au lendemain de la seconde guerre mondiale. A l'age de 37 ans, elle decide suivre les cours de l'Ecole du Cordon Bleu : elle y trouve sa vocation. De retour aux Etats-Unis, elle presente une emission culinaire et, a en croire ce que j'ai pu entendre a la television, c'est tout le pays qu'elle aurait influence en partageant son savoir. Si je comprends bien, c'est grace a elle si j'arrive a manger correctement dans ce pays. Bon et bien merci Julia !

De ce que j'ai pu voir a la tele, Julia Child etait une sorte de Maite rigolote qui ne se prenait pas trop au serieux. Elle cuisinait des plats pas forcement simples sans pour autant s'en faire si tout n'allait pas comme prevu. Au debut des annees 1950, elle publie Mastering the Art of French Cooking, une bible de la cuisine francaise destine aux menageres americaines.



Quelques decennies plus tard, dans une cuisine minuscule de New York City, Julie Powell decide de s'attaquer a toutes les recettes de ce colossal ouvrage. Elle se donne un an pour toutes les preparer. Sur les conseils de son mari, elle decide de relater ses (mes)aventures sur son blog qui, quelques mois plus tard, attire l'attention d'un editeur. L'avance qu'elle recoit sur son ouvrage lui permet de quitter son travail et de devenir ecrivain a plein temps. Julie & Julia est son premier livre.

Il ne m'a pas fallu une semaine pour arriver a bout de Julie & Julia. L'auteure y est sincere, drole et, surtout, touchante. Julie sait se moquer d'elle-meme et c'est ce qui donne son charme a ce livre. Certains passages m'ont amusee (le ratage de crepes), d'autres m'ont surprise (la difficulte a trouver de l'os a moelle a New York) tandis que l'un m'a tout simplement degoutee. Peu avant la fin de son projet, Julie decouvre des oeufs de larves de mouche dans sa cuisine (je prefere ne pas vous dire ou, surtout si vous allez bientot manger). Il faut un sacre sens de l'auto-derision pour faire de telles confidences : vous vous verriez, vous, crier au monde que vous ne lavez pas votre cuisine ? Sans rire, j'aurais trop honte de confier des secrets pareils, ma mere ne s'en remettrait pas !

Globalement, j'ai ete impressionnee par la tenacite de Julie, le soutien sans faille de son epoux et, surtout, l'ampleur de son projet. Un aspic ? Julie prepare sa propre gelatine (je ne vais pas vous dire comment, sachez sulement que c'est d'origine animale). Une charlotte ? Tres bien, mais avec des boudoirs maison. Serieusement, je ne suis pas sure qu'on cuisine beaucoup comme ca de nos jours, y compris en France.

Chapeau bas, Julie.

dimanche 13 novembre 2005

Cours de cuisine : macarons au chocolat



Contrairement aux mois precedents, Jean-Pierre n'a donne qu'un seul cours de cuisine ce mois-ci. Le programme du jour mentionant le mot "macaroons", pas question de le laisser passer ! Je sais, je sais, Mercotte a de tres chouettes recettes sur son site et je pouvais tres bien me contenter de les suivre. Oui, mais depuis le temps que je salive devant ses merveilles, je n'ai jamais trouve le courage de me jeter a l'eau. Un peu comme pour la pate feuilletee, il a fallu que j'assiste a sa preparation pour me sentir prete a tenter l'aventure .

La recette que nous avons effectuee etait similaire a celle que Mercotte presentait ici. Pour la technique, voici un petit reportage en images que je vous conseille de suivre le ventre plein.

Avertissement : je ne suis pas responsable des eventuelles taches sur votre clavier.

Alors, les macarons... Pendant que les blancs d'oeufs sont battus en neige avec une partie du sucre, Jean-Pierre dispose la poudre d'amandes, le reste du sucre et le cacao dans un robot, l'idee etant d'obtenir un melange finement reduit et aere.



Une fois que les blancs sont montes en neige - attention a ne pas trop les battre ! - on y incorpore le melange de poudres. Nous avons tous eu peur en voyant le bol rempli a ras-bords mais Jean-Pierre nous a assure que tout se passerait bien. S'il le dit, hein, on lui fait confiance !



La poudre est incoporee a la spatule jusqu'a obtenir un melange a peu pres lisse et homogene.



Bon d'accord ce n'est pas tres homogene sur la photo mais c'est tout ce que j'ai pour illuster mes propos. Faites-moi confiance, il faut continuer de melanger !

La pate est ensuite transferee dans une poche. On peut appeler a l'aide si on veut, Jean-Pierre par exemple sait deleguer quand il le faut.



Sur une grande plaque de cuisson recouverte de papier sulfurise, il s'agit alors de deposer des petits ronds de pate...



... ce qui laisse ma voisine de table drolement songeuse.



Ah, je me moque, je me moque mais, moi aussi, j'etais epatee (seulement personne ne m'a prise en photo). Et oui, on ne dirait pas comme ca mais il est super fort, Jean-Pierre : il a etale ses ronds de pate en moins de cinq minutes. Oh la la, comme on dit en France. En plus, tous ses macarons avaient la meme taille, alors que je suis convaincue qu'une menagere de moins de 50 ans sans experience en poche a douille (=moi) mettra au moins 20 minutes pour une plaque.

Alors la, contrairement a Mercotte, Jean-Pierre ne laisse pas crouter ses macarons. Sacrilege, doit penser Mercotte. Que nenni, lui retorque-je, Jean-Pierre a une super astuce...

TINDIN !!



En effet, il laisse la porte du four ouverte afin d'eviter que l'eau contenue dans les blancs d'oeuf ne condense et ramollisse ses macarons. Et, comme vous le verrez plus bas, ca marche.

Une dizaine de minutes plus tard (peut-etre plus, je ne sais plus, je bavardais avec ma voisine), les macarons sont prets a etre decolles. Pour cela, il faut verser un peu d'eau sous la feuille de papier sulfurisee. L'eau va creer de la vapeur qui permettra de decoller les macarons sans trop d'effort.



Apres quelques minutes de refroidissement, les macarons sont alors garnis de ganache. A ce moment precis je commence a trouver le temps tres long. Ma patience a ses limites. Plus vite, Jean-Pierre !



Nous n'avons pas attendu que tous les macarons soient garnis avant de les gouter. Tant mieux.



Nous degustons nos merveilles dans un silence total. Les macarons sont delicieux, croquants dehors, moelleux dedans, exactement comme je les aime. Heureusement qu'il en restera pour la maison !



A la fin du cours, j'ai reussi a recuperer pres d'une dizaine de ces merveilles. Je me suis sacrifiee pour ramener les defigures dont personne ne voulait. Il faut savoir etre courageux dans la vie.

Strawberry Bakery
365 Lancaster Avenue
Frazer, PA 19355
Tel: (610) 644-8484
Fax: (610) 644-0505

A voir egalement :

jeudi 10 novembre 2005

Potages d'automne

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Amateurs de soupes, rejouissez-vous ! Madame Figaro vient de me souffler deux recettes de potages. Simples et elegants, ils viennent de ravir mes papilles et auront bientot raison des votres.

Le premier, un veloute de celeri, pommes et curry, est original et surprenant, tandis que le second, une creme de poires et chataignes au paprika, vous reconfortera apres une rude journee de travail. Dans les deux cas, vous allez vous regaler.

Les chataignes sont assez difficiles a trouver aux Etats-Unis mais on en commence a en trouver en boite ou sous vide dans certains supermarches a l'approche des fetes. Ouvrez l'oeil !

jeudi 3 novembre 2005

Mon gateau d'anniversaire



Je vous avais confie mes craintes lundi dernier mais je vous rassure : il ne reste litteralement plus une seule miette de ce fameux gateau aux trois vanilles. Jonathan, mes collegues et moi sommes unanimes : ce quatre-quarts (car c'en est un) est tout simplement fabuleux.

La recette est tiree de mon livre de cuisine chouchou, le fameux Cooking for Mr. Latte d'Amanda Hesser. La photo ne rend pas justice a cette merveille de la patisserie mais je vous mets au defi de resister a sa description : on y trouve la vanille sous la forme de sucre, d'extrait et de grains. Comme si ca ne suffisait pas, le quatre-quarts est genereusement badigeonne de sirop vanille a la sortie du four. Je vous laisse imaginer le resultat.

Si vous aimez la vanille, vous aimerez - que dis-je - vous adorerez ce gateau. La vanille est une epice noble souvent releguee au meme rang que la pauvre pincee de sel en patisserie et je trouve que ce quatre-quart rend a cette saveur ses lettres de noblesse. Vive la vanille !

Vous allez me retorquer que la vanille, c'est cher et vous avez bien raison. Je dois d'ailleurs vous faire une confidence : la vanille que j'ai utilisee dans ce gateau m'a genereusement ete offerte par notre Sandrine, blog-amie de la premiere heure. Originaire de la Reunion, elle a recemment du faire face au dilemne que beaucoup de menageres revent d'avoir : que faire de tant de vanille ?



Si vous ne connaissez pas de blogueuse reunionnaise, je vous encourage malgre tout d'acheter trois gousses de vanille et de preparer cette merveille. Vous ne le regretterez pas.

En plus d'etre delicieux, ce gateau se conserve tres bien et peut donc facilement etre prepare la veille. Amanda Hesser nous precise qu'il peut etre congele mais je vous mets au defi de resister a l'odeur de vanille qui chatouillera vos narines pendant que vous badigeonnerez votre gateau de sirop...

Une petite remarque : l'arome de vanille s'estompe avec le temps et je vous recommande de deguster ce gateau le jour-meme pour une veritable explosion de saveurs vanillees - c'est une experience qu'on ne vit pas tous les jours.



Gateau aux trois vanilles (d'apres une recette de Hi-Rise Bread Company)

Ingredients

Pour le quatre-quarts :
- 170 g (soit 1 1/2 stick) de beurre a temperature ambiante
- 250 g (soit 1 1/4 cup) de sucre vanille*
- 1 gousse de vanille
- 2 cuilleres a cafe d'extrait de vanille
- 4 gros oeufs a temperature ambiante
- 190 g (soit 1 1/2 cup) de farine non blanchie (unbleached flour)
- 3/4 de cuillere a cafe de levure chimique
- 1/4 de cuilere a cafe de sel

*fendre une gousse de vanille et la laisser quelques jours dans un gros paquet de sucre : vous obtiendrez du sucre vanille !


Pour le sirop :
- 140 mL (soit 1/2 cup) d'eau
- 130 g (soit 2/3 cup) de sucre
- 1 gousse de vanille fendue dont on a retire les grains

Preparation

LE GATEAU (1ere partie)

- Prechauffer le four a 165 degres C (soit 325 degres F). Beurrer genereusement un moule a cake. A l'aide d'un mixer ou d'un super robot, battre le beurre et le sucre jusqu'a ce que le melange soit pale et aere. Fendre la gousse de vanille, en retirer les grains a l'aide d'un couteau et les ajouter au melange beurre/sucre. Ajouter l'extrait de vanille et les oeufs (je les ai ajoutes un par un). Battre jusqu'a ce que le melange soit homogene.

- Tamiser la farine, la levure et le sel dans un bol, l'ajouter au melange et battre jusqu'a ce que la pate soit a peine homogene (pas plus de 10 secondes !). A l'aide d'une spatule, gratter les parois du bol et melanger a nouveau la pate afin de s'assurer que tout est bien incorpore (cette etape est tres importante, surtout si vous utilisez un robot de type KitchenAid). Verser la pate dans le moule et enfourner une heure environ, en prenant soin de tourner le moule a mi-cuisson. Le gateau est cuit lorsque la surface est doree et qu'un cure-dent insere dans la pate en essorte propre.

LE SIROP (a preparer pendant que la cuisson)

- Dans une petite casserole, dissoudre le sucre dans l'eau a feu moyen. Ajouter la gousse de vanille et melanger un peu le sirop afin que les grains de vanille se dispersent avec leur doux parfum. Retirer la casserole du feu.


Gateau fraichement badigeonne

LE GATEAU (2eme partie)

- Quand le gateau est cuit, laisser refroidir 10 minutes sur une grille, demouler et deposer le gateau sur la-dite grille. Glisser une feuille de papier sulfurise ou une planche a decouper flexible sous la grille et percer le gateau de petits trous a l'aide d'un cure-dents. A l'aide d'un pinceau, badigeonner genereusement de sirop de vanille. Il faut y aller partout ! Sur le dessus, en-dessous, sur les cotes... Soyez genereux ! Badigeonner une ou deux fois pendant que le gateau continue de refroidir.

- Servir de preference le jour-meme.